Château d’Ollières… Ce n’est pas là qu’un simple terme vinicole, un nom avenant sur une étiquette. C’est aussi et surtout une longue et belle histoire. Car ce château existe bel et bien, érigé une première fois au X^e siècle, sous le règne des Carolingiens, pour protéger la route reliant Brignoles à Aix-en-Provence. Régulièrement agrandie et consolidée, cette forteresse a protégé les Olliérois pendant plus de six siècles. Ses murailles n’ont jamais failli jusqu’à ce qu’elles tombent, en 1630, à la demande du Cardinal de Richelieu. Seuls le donjon, une cave voûtée et quelques murs d’enceinte ont été épargnés, témoignant ainsi de la puissance passée de cette place forte féodale.

A la fin du XVII^e, un nouveau château lui a succédé, construit par les Félix, l’une des grandes familles de la noblesse provençale. Pensée pour la vie et le plaisir et non plus pour la guerre, cette immense bâtisse n’a cessé d’embellir au fil du temps. A l’image du jardin lapidaire, créé au XVIII^e siècle. Romantique et délicat, joliment entretenu, ce beau mariage entre sculptures et verdure offre, aujourd’hui encore, une flânerie pleine de charme, de raffinement et d’inattendu. Associée à une dégustation au caveau et à un tour dans les vignes, cette balade fait d’une visite au Château d’Ollières un vrai moment d’émotion. D’exception !

Au XX^e siècle, la dernière marquise d’Ollières décédant sans héritier, le château est vendu à une autre famille illustre de la région : les Pierrefeu. Haut lieu de la Résistance à l’occupant nazi durant la Seconde Guerre Mondiale, les terres sont confiées à un métayer. Jusqu’à ce que la famille Rouy le reprenne, en 2003, et lance alors la restauration de ce lieu chargé d’histoire.